Répression violente de l’opposition congolaise : La dictature en marche et le leadership de Félix Tshisekedi en péril.

Répression de l’opposition congolaise : un leadership en péril

La marche pacifique organisée par l’opposition congolaise à Kinshasa le samedi 20 mai 2023 a été réprimée violemment par la police et l’armée, qui ont fait preuve d’une utilisation abusive et disproportionnée de la force. Selon Franck Diongo, président du parti politique Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), cette répression a été renforcée par l’agression de militants de l’opposition par la Force du Progrès, structure appartenant à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti au pouvoir dirigé par Félix Tshisekedi et fils biologique d’Étienne Tshisekedi.

Cette répression violente a provoqué une indignation internationale et suscite des interrogations sur la fragilité de la situation politique en République Démocratique du Congo (RDC). Le bilan provisoire dressé par la police de la ville de Kinshasa fait état de 3 policiers arrêtés, 13 blessés dont quatre civils, un sous-commissariat de la police saccagé, deux morts, sept personnes portées disparues, et plusieurs motos de militants arrachées par des éléments de la Force du Progrès.

Pour Franck Diongo, il est inconcevable que le président de la République maintienne une milice visant à attaquer l’opposition. Il a également appelé le président Tshisekedi à dissoudre la Force du Progrès pour éviter des débordements. Ce dernier est quant à lui exhorté à revenir sur le bon chemin, car les personnes qui ont conduit à la chute de Mobutu et Kabila ont aussi le potentiel de conduire à sa chute.

Ce recours excessif à la force est dénoncé par Denis Mukwege, prix Nobel de la Paix congolais, qui dénonce des actes dictatoriaux. La RDC est sous le coup d’une dérive dictatoriale, qui soulève des inquiétudes quant à la fragilité de la situation politique congolaise.

Cette répression violente est une réponse au mouvement de l’opposition, qui revendique la défense des libertés démocratiques dans le pays. La RDC doit revenir sur le chemin de la réconciliation, et garantir les libertés démocratiques de ses citoyens, faute de quoi le leadership de Félix Tshisekedi pourrait être remis en cause.