La ville de Kinshasa a connu, le samedi 20 mai, une série d’activités politiques organisées par plusieurs partis. Les autorités ont déployé plusieurs centaines de policiers pour sécuriser ces activités, notamment la marche des partis opposants (ECiDé, Ensemble pour la République, Envol et LGD), celle de la majorité au pouvoir (la jeunesse de l’UDPS) et le meeting de l’ACP au stade municipal de Masina.
Selon les informations relayées par les médias, la marche de l’UDPS s’est déroulée sans heurts, contrairement à celle des quatre partis d’opposition, qui ont refusé de suivre l’itinéraire donné par l’autorité urbaine. « Au lieu de partir de la place Sakombi dans la commune de Ngaliema jusqu’à la place YMCA via l’avenue kasa-vubu, les responsables de ces partis ont tenté de débuter la marche depuis la commune de Lemba perturbant ainsi l’ordre public et exposant leurs militants au danger d’affrontement avec un parti rival », précise le communiqué de la police.
Les leaders de l’opposition sont accusés de vouloir créer des incidents et provoquer des cas de morts, ce qui a nécessité l’escorte de force des organisateurs jusqu’au quartier GB en passant par Bypass, UPN et Kintambo. Les confrontations avec la police ont occasionné plusieurs actes de vandalisme, dont l’agression d’un journaliste et le caillassage de deux véhicules de la police. Les affrontements ont fait au total 27 policiers blessés, dont 1 grièvement, ainsi que six individus équipés de machettes qui ont été interpellés.
La Police nationale congolaise a également confirmé l’arrestation de trois policiers responsables de brutalités sur les manifestants et un mineur, qui seront présentés devant la justice militaire. Cette situation politique et sécuritaire fragile à Kinshasa nécessite une vigilance accrue de la part des autorités ainsi que des acteurs politiques pour éviter toute escalade de la violence.