RDC : Répression d’une marche de l’opposition
Le samedi 20 mai 2023, le commissariat provincial de la police ville de Kinshasa a déployé des milliers de policiers pour encadrer et sécuriser trois activités politiques organisées dans la ville. La marche des partis politiques ECIDE, ENSEMBLE POUR LA RÉPUBLIQUE, ENVOL et LGD, la marche de la jeunesse de l’UDPS et le meeting de l’ACP ont été concernés. Les organisateurs de la marche des partis politiques de l’opposition ont tenté de perturber l’ordre public en ne respectant pas l’itinéraire convenu avec l’autorité urbaine. La police a rétabli l’ordre public à l’aide de la force pour faire respecter la décision de l’autorité urbaine. Le commissariat provincial a condamné la violence qui a conduit à la blessure de 27 policiers et d’un journaliste ainsi que la destruction des véhicules de la police et du bureau. La police a également arrêté 14 individus qui ont tenté d’incendier le sous-commissariat de Kianza et 3 policiers auteurs de brutalités.
Cette répression de l’opposition est loin de faire l’unanimité. Des organes locaux et internationaux de défense des droits humains ont condamné la brutalité de l’opération qui a été menée par la police. Le Prix Nobel de la paix s’est également prononcé en faveur d’un dialogue inclusif et pacifique pour permettre à tous les Congolais de participer à la vie politique du pays. Le gouvernement a également été invité à assurer la sécurité de tous les citoyens, y compris les membres de l’opposition, lors de ces événements politiques. Ce qui s’est passé à Kinshasa le samedi 20 mai 2023 montre clairement que la situation en RDC reste très instable, avec des risques potentiels de conflit politique et de violence.