La proposition de loi portant révision du code de la famille touchant la dot, les fiançailles et la polygamie suscite des débats en République Démocratique du Congo. La fixation de la somme que doit verser la famille de l’époux à celle de la future conjointe est l’un des points les plus controversés. Si certains députés reconnaissent les innovations contenues dans la proposition, d’autres, comme Solange Masumbuko, sont contre la fixation du montant pour la dot d’une femme.
La question de la dot est très symbolique dans certaines cultures. Par exemple, chez les Bashi, un groupe ethnique au Sud-Kivu, la dot se discute lors d’un rendez-vous des arguments. C’est la rencontre entre deux familles qui cherchent le plus éloquent des porte-paroles et c’est cela même la beauté du kizombo, selon Solange Masumbuko. La députée nationale soutient que se faire entendre n’a pas de prix et que la dot, en tant que coutume, ne doit pas être supprimée. Cependant, cela ne signifie pas que les députés doivent passer sous silence les dépravations ou les dépassements liés aux coutumes traditionnelles.
Par ailleurs, la proposition de loi comporte également des points positifs comme le caractère pénal de la violation du processus successoral ou la pénalisation des actes de polyandrie. Selon elle, ces innovations vont permettre de résoudre certains problèmes récurrents au niveau des familles congolaises.
La révision du code de la famille reste un sujet sensible en RDC et il est nécessaire de traiter cette question avec prudence. Certains députés souhaitent sauvegarder les valeurs d’une nation entière tandis que d’autres redoutent que cette évolution législative ne touche à la beauté de certaines coutumes traditionnelles. Les débats sont donc loin d’être clos.
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