La proposition de loi portée par le député national Daniel Mbau visant à fixer la somme réservée à la dot à 500$ et à limiter la période des fiançailles à moins d’une année continue à susciter des débats en RDC. Le Desk Femme d’Actualité.cd s’est entretenu avec des jeunes femmes de Kinshasa pour recueillir leurs avis.
La majorité des jeunes femmes interrogées ont souligné que fixer la dot à 500$ n’a aucune valeur et n’est pas juste. Certaines d’entre elles estiment que la somme minimum doit être de 1500$, car elle représente l’investissement que leurs parents ont fait pour leur donner une éducation de qualité. Abondant dans le même sens, d’autres jeunes femmes estiment qu’il ne revient pas à l’Etat de fixer la somme de la dot et que cela doit se négocier entre les deux familles.
En ce qui concerne la proposition de limiter la période des fiançailles à moins d’une année, plusieurs jeunes femmes s’y opposent. Selon Divine Mvuezolo, caissière dans un supermarché, cette proposition peut conduire à la hâte et à la précipitation dans l’engagement, ce qui peut être préjudiciable pour les couples et leur avenir.
D’autres jeunes femmes estiment que cette proposition peut néanmoins contribuer à la réduction des unions libres en RDC et encourager les jeunes à se marier tôt. La limite de temps des fiançailles peut également réduire le nombre de couples qui ont des relations non officielles qui peuvent être préjudiciables sur le plan moral, social et économique.
Néanmoins, certaines jeunes femmes ont souligné que fixer une somme pour la dot et limiter la période des fiançailles n’est pas adapté à la situation des populations rurales où l’accès aux ressources financières est plus difficile.
Il est donc important pour les décideurs politiques d’écouter les différents avis et d’évaluer les conséquences de telles propositions avant de les mettre en œuvre. Les réformes sociales et familiales doivent toujours être adaptées aux réalités et aux besoins des populations concernées.