« Licenciement collectif à la Direction de Communication de la Présidence de la République : Quelles sont les véritables raisons ? »

La Direction de Communication de la Présidence de la République a fait l’objet d’un licenciement collectif, ayant laissé les agents concernés perplexes quant aux raisons évoquées dans la lettre de licenciement. Ces derniers, après avoir observé l’absence de motifs officiels valables prescrits, ont soulevé des inquiétudes dans leurs divers aspects tels que l’administratif, le social et politique ainsi que le budgétaire qui ne justifieraient nullement la décision de réduire le personnel.

Au niveau administratif, la lettre ne mentionne aucun motif ou circonstance réelle valable, laissant les employés dans l’incompréhension totale quant aux véritables raisons de leur mise à l’écart. Ce qui peut laisser supposer une injustice flagrante.

Sur le plan social et politique, la présidence de la République étant la première institution du pays, sa gestion de l’emploi doit se conformer aux règles et aux enjeux du marché, sachant qu’un agent qui quitte une telle institution a peu de chances de trouver rapidement un autre travail sans subir les conséquences de la couleur politique qu’il porte. Le parti présidentiel, Udps, prônant le progrès social dans sa dénomination et dans son projet de société, tout licenciement injustifié ne peut que l’atteindre directement ou indirectement, car il contreviendrait à certaines règles de bienséance. Le fait de se séparer brusquement et sans préavis des employés, même avec les assurances données par la direction de cabinet, paraît injuste en soi.

Au niveau budgétaire, ce licenciement collectif qui s’est appuyé sur les restrictions budgétaires, semble injustifié. Car, en effet, pour seulement 23 agents avec une moyenne mensuelle de USD 1.250, l’enjeu budgétaire ayant justifié la décision de les licencier ne représente qu’un montant de USD 28.750, sans parler des indemnités de sortie dont ils ont droit correspondant à six mois de salaire, ce qui implique un enjeu budgétaire total de USD 172.500. Ces six mois correspondent au temps séparant la date de licenciement de la date de lancement de campagne pour un scrutin prévu le 20 décembre 2023. Or, garder les agents jusqu’à ce moment n’aurait en rien affecté l’enveloppe budgétaire de la Direction de la Cellule de Communication ou du Cabinet. Les agents auraient donc pu bénéficier d’un nouveau recrutement pour minimiser les répercussions de leur licenciement.

En somme, les observations relatives à l’aspect administratif, le social et politique ainsi que le budgétaire corroborés par les différents arguments, annihilation tout argument pertinent qui justifierait les restrictions budgétaires et/ou le nouveau recrutement. Les agents licenciés ont donc raison de revendiquer leurs droits et de faire valoir leurs observations auprès de la Très Haute Hiérarchie, car il ne serait pas justifié de recruter de nouveaux collaborateurs pour effectuer le même travail que leurs prédécesseurs qui ont été licenciés.