La RDC et la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est traversent une période tendue, en raison des différends liés à la mission de cette force de maintien de la paix dans l’Est de la RDC. Les autorités congolaises ont souhaité la présence de cette force pour faciliter le commerce transfrontalier et permettre aux habitants de circuler librement entre les différents pays membres de la communauté. Ce qui ne semble pas se vérifier dans les faits.
Le Président Félix Tshisekedi a présenté huit avantages majeurs de cette adhésion à la communauté : intégration de l’Est, du Nord et du Sud de la RDC à l’espace commun de télécommunications pour la réduction des coûts avec les pays voisins, facilités administratives pour la mobilité des citoyens, réduction des tarifs douaniers pour les marchandises réceptionnées dans les ports de Mombasa (Kenya) et de Dar es-Salaam (Tanzanie), admission du français comme langue officielle de la Communauté, élargissement du marché, augmentation des potentialités économiques et d’opportunités d’investissements en Afrique de l’Est, ainsi que la réduction des tensions et la concertation régulière sur des questions d’intérêt commun et africaines.
Au-delà de ces avantages économiques, le Président espérait également une lutte renforcée contre l’activisme des groupes armés locaux et étrangers ainsi que les terroristes qui sévissent dans l’Est. Mais les actions menées par la force régionale de l’EAC n’ont pas été concluantes et ont provoqué une rupture des relations avec Kinshasa.
En revanche, le Président Tshisekedi a obtenu de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) le déploiement de sa force militaire dans l’Est de la RDC. Cette décision a été prise car la force de l’EAC ne répondait plus aux attentes du gouvernement congolais qui cherchait une alternative pour assurer la sécurité dans cette région si troublée.
En outre, le gouvernement congolais a accordé une seconde chance à la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est, mais les relations entre les deux parties restent tendues. Si la SADC a annoncé le déploiement de sa force, il n’en demeure pas moins que la situation reste préoccupante pour la RDC et ses voisins de l’Afrique de l’Est.
Malgré les difficultés, le Président Félix Tshisekedi espère toujours une collaboration fructueuse et constructive avec la communauté de l’Afrique de l’Est pour l’amélioration des échanges économiques et la sécurité des populations dans l’Est de la RDC.