« Le gouvernement congolais annonce une politique d’aménagement du territoire pour prévenir les catastrophes naturelles »

La République Démocratique du Congo a été encore touchée par une catastrophe naturelle ces dernières semaines, avec une pluie torrentielle qui s’est abattue sur plusieurs villages dans le territoire de Kahele, dans la province du Sud-Kivu. Les inondations qui en ont découlé ont causé la mort de 438 personnes et de nombreux disparus.

Face à cette situation, le gouvernement congolais a décidé de prendre des mesures pour éviter de telles catastrophes à l’avenir. Le Ministre d’État en charge de l’Aménagement du Territoire et Planification, Guy Loando, a annoncé lors d’un briefing le 10 mai que le gouvernement mettrait fin à l’utilisation abusive de l’espace physique du pays, ajoutant que la construction et l’affectation des terres devaient répondre à une réglementation claire.

Le gouvernement souhaite lutter contre les catastrophes naturelles en dotant le pays d’une politique d’aménagement du territoire. Actuellement en discussion au Parlement, un projet de loi sur l’aménagement du territoire est en cours d’élaboration, assorti de sanctions administratives et pénales.

Le ministre Guy Loando rappelle que les stratégies du gouvernement visent à doter le pays d’outils de politique d’aménagement du territoire, en particulier d’un plan national d’aménagement du territoire pour prévenir les catastrophes naturelles d’ici à 2050.

Cette décision intervient à la suite de décennies d’absence d’un cadre légal réglementant l’aménagement du territoire dans le pays, explique le ministre Guy Loando. Il souligne également l’importance des outils d’aménagement du territoire, qui découlent d’un processus de réforme de l’aménagement du territoire lancé en 2015 pour compenser une politique trop extravertie.

Le gouvernement congolais a également exprimé sa sympathie à la population touchée par les inondations. Une commission spéciale a été mise en place pour prendre en charge les disparus. Le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a quant à lui actualisé le bilan de la catastrophe qui a atteint 438 morts et de nombreux disparus.

Cette situation met en lumière l’importance d’une politique d’aménagement du territoire claire et réglementée pour éviter les catastrophes naturelles dans le pays. Le projet de loi en cours d’élaboration semble être une première étape pour répondre à cette problématique et pour garantir la sécurité des populations.