La crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) s’aggrave avec une crise de confiance entre les acteurs locaux. Le président congolais, Félix Tshisekedi, accuse le contingent de l’Afrique de l’Est de « cohabiter » avec les rebelles du M23. Cette inefficacité est un message de frustration envoyé à l’opinion publique, d’autant plus que les voix réclamant le départ des troupes kényanes et ougandaises sont nombreuses.
Ce conflit de mandat tire les relations entre Kinshasa et l’état-major de la force est-africaine vers un point de non-retour. Felix Tshisekedi veut « redynamiser » la Brigade d’intervention de la force de la Monusco (FIB), bien que la SADC (Communauté de développement de l’Afrique australe) ait annoncé un soutien dans la restauration de la paix et de la sécurité dans l’est de la RDC.
En défiant l’EAC (Communauté de l’Afrique de l’Est), vers laquelle il avait concentré ses efforts diplomatiques, et en se rapprochant de la SADC, précédemment proche de son prédécesseur Joseph Kabila, Félix Tshisekedi effectue un tournant géopolitique à seulement quelques mois de l’élection présidentielle de décembre prochain.
Dans un contexte de crise économique et sécuritaire croissante, les défis de l’État congolais s’empilent de plus en plus hauts. Le Congo-Brazzaville vient à son aide en fournissant l’électricité à la capitale, Kinshasa. Les réformes et la lutte contre la corruption que le président Tshisekedi a promis de mener seront cruciales pour la RDC, qui doit faire face à ces défis comme unis.