La campagne d’offre de santé sexuelle et reproductive, incluant l’avortement sécurisé, organisée par l’ONG IPAS, a pris fin le 11 mai dernier. Cette série d’actions, dont l’objectif était de sensibiliser la population déplacée du quartier Lac Vert, aire de santé de Buhimba à Goma, a duré un mois durant lequel les femmes ont reçu des kits de dignité composés de savons, sous-vêtements, et autres produits hygiéniques. Plus de deux mille personnes ont bénéficié des soins de santé de la reproduction durant cette campagne mobile, incluant des consultations sur les infections sexuellement transmissibles, les violences basées sur le genre, et les avortements sécurisés conformément aux prescrits du protocole de Maputo.
L’aide apportée par l’ONG IPAS a été saluée par les femmes déplacées, la campagne ayant rencontré leurs préoccupations et répondu à certains de leurs besoins. Ainsi, ce mois de sensibilisation a contribué à créer un espace de dialogue dans les couples pour discuter du devenir de chacun et préserver leurs droits sexuels. D’après le Docteur Célestin Iyango de l’ONG IPAS, les bénéficiaires de cette campagne sont ces femmes qui, victimes de violences sexuelles et soumises à une vulnérabilité très avancée, ont besoin d’accéder à des avortements sécurisés.
En 2018, la République Démocratique du Congo avait publié le Protocole de Maputo qui encourage les avortements sécurisés en faveur des femmes déplacées victimes de violences sexuelles. Et l’installation de ce programme mobile de santé reproductive dans un camp de déplacés à Goma est une preuve de plus que le pays reste attaché à la mise en œuvre de ce protocole malgré les obstacles rencontrés sur le terrain.
En somme, cette action d’IPAS en faveur de la santé sexuelle et reproductive en RDC, avec un accent particulier sur les femmes déplacées, est une contribution louable à l’amélioration de la santé des populations en zone de conflit.