La proposition de loi visant à fixer la somme de la dot à 500$ ainsi que la période des fiançailles suscite des débats en République Démocratique du Congo. Les jeunes femmes interrogées par le desk Femme d’Actualité.cd ont partagé leurs points de vue.
Charlotte Magana, entrepreneure diplômée de l’université, explique que 500$ est un montant insuffisant pour une dot, qui doit plutôt être fixée à environ 1500$. Selon elle, les parents investissent dans la formation de leurs enfants afin qu’ils puissent avoir un avenir meilleur et être compétents à l’avenir. Exiger une somme aussi modérée ne serait pas juste.
Jeannette Omoyi, diplômée en Sciences Informatiques, suggère de remplacer l’argent par une liste de biens exigés par la famille du marié. Elle pense que la plupart des familles congolaises sont pauvres et qu’il est essentiel de ne pas fixer de montant dans la proposition de loi. À la place, les échanges devraient se faire entre les deux familles pour que le marié ne se sente pas coincé.
Winnie Sakina, infirmière, s’oppose également à la proposition de 500$ pour la dot. Selon elle, la dot est utilisée pour organiser le mariage coutumier, qui est une célébration importante dans la culture congolaise. Si la dot est fixée à 500$, il serait difficile pour les parents de l’époux de préparer une réception digne de ce nom. Elle souligne également que les familles congolaises dépensent beaucoup d’argent pour préparer le mariage coutumier, y compris la location de salles, et invitent souvent des centaines de personnes.
D’un autre côté, Pemba Déborah, une jeune commerçante, trouve que la proposition de fixer la somme de la dot à 500$ est une bonne idée. Elle pense que cela encouragera les jeunes à se marier plus tôt et permettra de réduire les problèmes dans la société, tels que les Kuluna et les shégués.
Emmanuella Fungula, étudiante en deuxième licence de médecine, estime que réduire la somme de la dot de 1500$ à 500$ peut contribuer à réduire les unions libres en RDC. Elle affirme que les jeunes congolais sont confrontés à des difficultés financières pour se marier, mais qu’ils peuvent facilement réunir 500$ en montant une activité génératrice de revenu.
Enfin, Divine Mvuezolo, caissière dans un supermarché de Kinshasa, partage son expérience personnelle en matière de fiançailles et s’oppose à l’idée de limiter la période des fiançailles. Elle souligne que les difficultés financières peuvent parfois empêcher les couples de se marier rapidement.
En somme, la proposition de loi sur la dot et les fiançailles suscite des débats en RDC. Les femmes interrogées ont exprimé des préoccupations quant à la valeur proposée pour la dot et ont souligné que les préparatifs du mariage coutumier nécessitent souvent des dépenses importantes. Cependant, certains proposent que la diminution de la somme de la dot puisse encourager les jeunes à se marier plus tôt et réduire les unions libres.