« Audit du fichier électoral en RDC : L’opposition recommande l’expertise nationale »

La question de l’audit du fichier électoral en République démocratique du Congo (RDC) est un sujet sensible qui fait l’objet d’un débat passionné entre les parties prenantes du processus électoral. Constant Mutamba, le coordonnateur de la plateforme de l’opposition Dynamique progressiste (DYPRO), a tenu une conférence de presse pour recommander à la commission électorale nationale indépendante (CENI) de privilégier l’expertise nationale pour auditer son fichier électoral.

Selon Mutamba, l’élection étant une question qui relève de la souveraineté d’une nation, il est préférable que l’audit du fichier électoral se fasse par des Congolais. « Nous exhortons la CENI à recourir à l’expertise nationale parce que c’est une question souverainiste, les élections », a-t-il déclaré.

L’OIF dit ne plus être en mesure d’assurer l’audit externe du fichier électoral en RDC, comme le souhaite la CENI. Cette organisation dirigée par la Rwandaise Louise Mushikiwabo justifie sa décision par le fait que le délai proposé par la Commission électorale nationale indépendante est tellement court qu’il ne facilitera pas un meilleur accompagnement.

La CENI et l’OIF ont toujours collaboré dans le cadre électoral. L’OIF avait, du 6 au 25 mai 2018, auditée le fichier électoral de la CENI par une analyse qualitative et quantitative des données en vue d’identifier ses forces et faiblesses. Mais, pour cette année électorale, les choses semblent plus compliquées.

La question souverainiste est donc au centre du débat. La RDC est appelée à montrer son leadership dans sa quête de l’indépendance électorale et à favoriser l’expertise locale dans l’évaluation de son fichier électoral. La responsabilité de la réussite de ce processus électoral repose principalement sur les épaules des autorités compétentes.

Cependant, il est regrettable de constater que l’audit du fichier électoral de la RDC devient l’objet de toutes les convoitises et des divergences politiques. Dans une période où le peuple congolais doit être uni, tout en laissant de côté les divisions ethniques et politiques, la controverse autour de l’audit du fichier électoral ne fait qu’exacerber les tensions et les conflits.

En fin de compte, l’intérêt suprême de la nation congolaise doit primer, et les autorités politiques sont appelées à faire preuve de responsabilité et de patriotisme pour garantir un processus électoral libre, transparent et crédible. Les Congolais ont besoin d’élections justes et démocratiques pour favoriser leur plein développement.