« Kwamouth, un camp de déplacés en RDC où la mortalité augmente »

En RDC, le nombre de décès dans le camp de déplacés de Kwamouth à Bandundu n’en finit pas de croître. Selon le ministère provincial des affaires humanitaires, la semaine dernière, trois nouveaux décès ont été enregistrés. Et ce ne sont malheureusement pas les premiers. Depuis août dernier, 36 personnes sont décédées, dont un nouveau-né. Deux adultes seraient morts de malnutrition.

Bien que l’aide alimentaire soit présente, le manque de soins de santé appropriés demeure un grave problème. Comme l’a déclaré Jeremie Bileke, directeur de cabinet au ministère des affaires humanitaires du Kwilu, « ils [les soins de santé] sont vraiment inadéquats par rapport aux besoins. Nous sollicitons vraiment que les partenaires interviennent pour que les conditions des personnes déplacées s’améliorent ».

Depuis août, 16 636 déplacés ont été reçus au Kwilu, formant 990 ménages, dont 13 021 vivent chez des familles d’accueil et 2 625 sont retournés dans leur village d’origine. À Bandundu, 60 femmes enceintes et 56 enfants non accompagnés restent parmi les déplacés.

La Croix-Rouge, quant à elle, a apporté une aide alimentaire à 3 040 déplacés du territoire de Kwamouth reçus dans le chef-lieu de la province du Kwilu. Cette intervention a pu être réalisée grâce à un financement du fonds humanitaire.

La situation des déplacés de Kwamouth n’est malheureusement pas un cas isolé en RDC. Les problèmes sont nombreux et divergent : inondations, examens finaux perturbés par l’insécurité, crise alimentaire, déploiement de troupes, électricité inaccessible, etc. Il est donc nécessaire que les pouvoirs publics ainsi que les organisations humanitaires et les partenaires internationaux interviennent pour répondre aux besoins de la population.