« La nécessité d’un dialogue constructif pour la paix et la stabilité en République Démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs »

L’actualité de ce mois de mai est marquée par le 11ème Sommet des Chefs d’État signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba à Bujumbura, la capitale burundaise. Cette rencontre entre les différents participants a été l’occasion pour le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, de rappeler l’urgence de mettre fin aux cycles récurrents de violence. Il a appelé les groupes armés à déposer les armes afin de rejoindre le processus de démobilisation, de désarmement et de réintégration.

Malgré les engagements concrets pris en 2013 lors de la signature de l’Accord-cadre, la présence de plus d’une centaine de groupes armés congolais et étrangers constitue une menace pour la stabilité de la région des Grands Lacs. Le M23, l’ADF, les FDLR, la CODECO et le RED-Tabara sont responsables de drames humanitaires, d’abus graves des droits humains et de violences sexuelles. Ces groupes alimentent également les tensions entre les pays de la région.

La situation en République démocratique du Congo est particulièrement préoccupante avec la résurgence du M23 en novembre 2021, ayant entraîné le déplacement de plus de 500.000 personnes. La province d’Ituri est également sous état de siège depuis plusieurs mois.

Face à cette situation alarmante, le seul moyen d’instaurer une paix durable est de mettre en place un dialogue constant et sincère qui permettra de trouver des compromis durables. Les Nations Unies et la MONUSCO continueront d’appuyer les initiatives régionales, y compris la Force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est.

En attendant des avancées concrètes sur le terrain, la République démocratique du Congo doit également poursuivre ses efforts pour garantir la sécurité et favoriser le développement économique du pays. Le chantier du Centre Financier de Kinshasa est un symbole fort de cette ambition, malgré les défis persistants que rencontre le pays.

En somme, la situation en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs est préoccupante. Il est urgent de mettre fin aux cycles de violence en engageant un dialogue constructif et constant entre les différents acteurs de la région. Ce n’est qu’à ce prix que la paix et la stabilité pourront être instaurées durablement pour le bien-être et le développement économique de la population.