Inondations meurtrières au Sud-Kivu en RDC : des enterrements de masse indignes

Titre : Inondations meurtrières au Sud-Kivu en RDC : des enterrements de masse indignes

Le 5 mai 2023, les villages de Bushushu et Nyamukubi dans le territoire de Kalehe, province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo, ont été frappés par des inondations catastrophiques qui ont causé la mort de plus de 400 personnes et la disparition de plus de 4000 autres. Suite à ce drame, le gouverneur de la province a promis de prendre en charge les frais funéraires et les soins pour les blessés. Cependant, les enterrements de masse ont soulevé une vague d’indignation auprès des citoyens et de personnalités.

Le docteur Denis Mukwege, patron de l’Hôpital de Panzi dans la ville voisine de Bukavu, a exprimé son mécontentement face à la manière dont les morts ont été enterrés, soulignant qu’il était indigne de ne pas donner une sépulture digne aux personnes décédées. Selon lui, entasser les corps dans des fosses communes témoigne du manque de respect pour les défunts et leurs familles et montre la négligence des institutions.

Le porte-parole du gouvernement provincial, Tipson Idumbo, a justifié cette décision en invoquant l’urgence et la difficulté de traiter les corps. Il a également affirmé que cette décision avait été prise avec l’accord des autorités administratives et coutumières de Kalehe.

Suite à ces inondations tragiques, plusieurs personnalités et organisations ont émis des idées pour éviter de telles catastrophes à l’avenir. Delly Sesanga, leader politique et ancien ministre de l’intérieur, a présenté un plan pour la refondation du Congo axé sur la sécurité, l’emploi et la responsabilité.

D’autres problématiques importantes ont également été soulevées, telles que la nécessité d’un dialogue constructif pour la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs et les défis de l’approvisionnement en maïs en RDC.

En somme, les inondations tragiques au Sud-Kivu ont mis en lumière les problèmes systémiques auxquels est confrontée la RDC. Les appels à la responsabilité et à l’action urgente se multiplient pour éviter de telles tragédies à l’avenir.