Bilan mitigé de l’État de Siège en RDC selon la LUCHA : insuffisance sécuritaire et droits de l’homme bafoués.

La LUTTE pour le Changement (LUCHA), un mouvement prodémocratie, a dressé un bilan mitigé sur les deux ans d’application de l’État de Siège instauré pour faire face à l’activisme des groupes armés dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri en République Démocratique du Congo (RDC). Dans sa déclaration, la LUCHA regrette l’instauration de cette mesure exceptionnelle qui n’a pas atteint son objectif et qui a même été prolongée par les députés et sénateurs sans une évaluation remarquable.

Touchant l’aspect sécuritaire et des droits de l’homme, la LUCHA déplore la flétrissure de l’hiérarchie militaire envers les droits fondamentaux, des arrestations de militants et de députés, des tortures, des demandes des frais illégaux pour des faits non infractionnels, et l’insuffisance du personnel judiciaire.

De plus, cette organisation annonce que cette mesure a accentué la criminalité urbaine dans presque toutes les villes du pays. L’activisme des groupes armés a monté en grandeur avant et après l’État de Siège, entraînant la naissance et la résurgence d’autres milices sans accorder une protection suffisante aux civils.

Pour finir sa déclaration, la LUCHA recommande la levée de l’État de Siège sur tout l’espace de son contrôle, la mise en place en urgence d’un tribunal pénal spécial pour la RDC aux Nations-Unies, la réforme de l’armée et le changement au sommet du programme PDDRCS.

Dans le sillage de ses préoccupations, il est bon de rappeler que la RDC s’apprête à inaugurer un joyau économique : le Centre financier de Kinshasa. L’hôpital SRC Imbolo est devenu le principal pourvoyeur de soins de santé de la Province de la Tshopo en RDC. La région des Grands Lacs requiert une coopération interafricaine pour la paix et la sécurité. Il y a également des tensions financières en RDC, notamment la suspension des comptes bancaires de l’autorité provinciale dans le Kasai oriental. Les examens d’État viennent de débuter en RD Congo, plus d’un million de candidats sont attendus. La gestion de la masse salariale est un des défis qui menacent la stabilité de la République Démocratique du Congo, face au conflit armé, ce qui inquiète fortement la presse locale.

Delly Sessanga partage en ce moment son ambitieux projet de refondation du Congo avec la diaspora congolaise. Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations-Unies, lance un appel à une coopération interafricaine renforcée pour la paix et la sécurité en RDC et dans la région des Grands Lacs.

L’actualité de la RDC impose une nécessaire vigilance et un suivi quotidien de la part de tous les congolais, des partenaires et de la communauté internationale pour aider à la construction d’une stabilité souhaitée et porteuse de développement pour la RDC.