« Tragédie de Kalehe : Inondations meurtrières en RDC »

La région de Kalehe, dans la province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo (RDC), a été touchée par une catastrophe naturelle le jeudi 4 mai 2023. Des pluies diluviennes ont causé des inondations qui ont ravagé la ville de Bushushu et le village voisin de Nyamukubi. Les dernières informations font état de 176 morts, principalement dus à la noyade, et d’une cinquantaine de blessés.

Le samedi 7 mai, plus de 170 corps ont été enterrés dans 4 fosses communes, deux à Bushushu et deux à Nyamukubi. Cependant, cette action a provoqué l’ indignation de la société civile et des mouvements citoyens, qui dénoncent l’inhumanité de l’enterrement des victimes sans cercueil. Cette catastrophe a également causé des dégâts matériels importants, notamment la destruction de maisons et l’endommagement des routes nationales numéro 2 et 3.

La situation s’est encore aggravée avec la découverte de plusieurs corps flottants sur le lac depuis le matin du 7 mai. Deux autres personnes sont également mortes à l’hôpital ce même jour.

Les autorités locales et la société civile ont lancé un appel à l’aide pour assister les victimes. Le gouvernement provincial de Sud-Kivu a également intensifié la lutte contre le trafic d’or aux frontières et se mobilise pour rapatrier en urgence les Congolais du Soudan.

Le Dr. Denis Mukwege, célèbre gynécologue congolais, a également exprimé sa solidarité et sa compassion envers les victimes de la catastrophe de Kalehe.

La RDC fait face à de nombreux défis tels que l’insécurité, la santé, l’économie et la politique, qui limitent son développement. Toutefois, des initiatives positives ont également été entreprises, notamment l’adoption d’un projet de résolution par l’Assemblée provinciale de Kinshasa pour la Commission économique et financière, visant à améliorer la gestion budgétaire de la ville.

Enfin, l’envoyé spécial de l’ONU dans les Grands Lacs encourage un dialogue approfondi pour la paix et la coopération entre les pays signataires de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba, dans un contexte d’insécurité croissante dans la région.