La 11ème édition du Sommet des Grands Lacs a été tenue du 2 au 6 mai 2023 à Bujumbura, la capitale du Burundi. Le Chef de l’État Félix Tshisekedi a transmis à son homologue Evariste Ndayishimiye la présidence du Mécanisme Régionale de Suivi de l’accord-cadre d’Addis-Abeba. Cet événement a été marqué par des moments forts, dont le discours de Félix Tshisekedi qui a dénoncé la violation de l’accord-cadre d’Addis Abeba par certains États signataires, notamment le Rwanda.
Dans son allocution, Félix Tshisekedi a rappelé que la signature de l’accord-cadre d’Addis Abeba il y a une décennie avait suscité l’espoir d’un lendemain radieux pour les pays de la région des Grands Lacs. Cependant, des États signataires ont violé le pacte collectif, en soutenant les groupes armés, ce qui a entraîné l’instabilité en RDC. Le Rwanda est l’un des États qui ont violé l’accord en soutenant le M23 et en déstabilisant la partie orientale de la RDC.
Félix Tshisekedi a insisté sur la nécessité de revisiter l’accord-cadre d’Addis Abeba, car face à l’attitude de certains États, il est temps de revoir le chemin parcouru. Selon le président Tshisekedi, la violation de l’accord par certains États signataires impose une revitalisation de celui-ci, notamment une évaluation de l’état de mise en œuvre des engagements respectifs dans le cadre de l’accord-cadre.
L’accord-cadre d’Addis Abeba a été signé en 2013 par 11 États et quatre institutions internationales et régionales, dont les Nations unies, l’Union Africaine, la Conférence Internationale sur la région des Grands Lacs et la Communauté de Développement de l’Afrique Australienne. Il porte sur la paix, la sécurité et la coopération en RDC et dans la région des Grands Lacs.
Le 10ème anniversaire de cet accord coïncide avec une nouvelle agression de la RDC par le Rwanda, qui soutient la rébellion du M23 dans le Nord-Kivu. Ce 11ème sommet s’est tenu dans un climat de recherche de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC, avec en toile de fond la mise en œuvre de l’accord de Nairobi et la feuille de route de Luanda, notamment le cantonnement des éléments du M23 et le déploiement des forces régionales de la Communauté de l’Afrique de l’Est.
En somme, pour Félix Tshisekedi, la violation de l’accord-cadre d’Addis Abeba par certains États signataires, dont le Rwanda, a entraîné l’instabilité en RDC. La revitalisation de l’accord, avec une évaluation de l’état de mise en œuvre des engagements respectifs, est nécessaire pour rétablir la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.