L’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ) a exprimé dans un communiqué son indignation face à un scandale foncier impliquant deux députés nationaux membres de l’Union sacrée de la nation en République Démocratique du Congo (RDC). D’après l’ACAJ, ces deux députés ont apporté leur soutien à des opérateurs économiques étrangers spoliateurs de l’emprise publique d’une concession RVA-Ndolo devant être démolie par les autorités de Kinshasa.
Les députés en question ont tenu une réunion de la commission de l’environnement de l’Assemblée nationale lors de laquelle le ministre de l’Intérieur et sécurité a été « interpellé » sur la démolition jugée illégale par le parlement congolais. L’ACAJ rappelle que les députés ont obtenu avec l’aide d’autres membres politiques l’annulation pure et simple de la démolition de ces constructions anarchiques financées par des opérateurs économiques étrangers. Cette action est considérée par l’ACAJ comme étant contraire aux lois sur la libre administration des provinces et d’autres instruments juridiques nationaux pertinents.
L’ACAJ a dénoncé le silence des autorités sur cette situation et a appelé les citoyens congolais à se mobiliser pour documenter les faits de spoliation, de prédation et de blanchiment de capitaux qui prennent des proportions inquiétantes en RDC, et à assurer un plaidoyer auprès des Nations unies, des États-Unis et de l’Union européenne (UE) pour faire pression en faveur de sanctions ciblées contre les dirigeants et personnalités politiques ainsi que les opérateurs économiques véreux qui tirent profit de ces actes de spoliation et de prédation.
L’ACAJ a également appelé le gouvernement central à poursuivre ses actions de démolition des constructions anarchiques sur les emprises publiques, à revenir aux bons sentiments pour faire triompher l’égalité de tous les Congolais devant la loi du pays et à indemniser tous les citoyens lambda victimes de démolition des constructions anarchiques dans la ville-province de Kinshasa.