Ces guerres ethniques et tribales Congolais qui font le Bonheur des autres (Cas des Hema et lendu)

Introduction:

Tout d’abord, imaginez-vous une bagarre contre votre frère dans la rue et que vos téléphones, vos portefeuilles remplis d’argent tombent au sol. Quelles sont les chances de retrouver vos biens de valeur après la bagarre ?

Non seulement vous perdez toutes vos ressources mais à cause de cela vous détruisez en passant votre relation.

Il est indéniable que c’est ce que les Congolais font en permanence. D’autant plus que le Congolais se bat contre son frère pendant que l’étranger profite de ses ressources.

il faut souligner qu’avec plus de 200 ethnies au Congo, les guerres ethniques et tribales sont nombreuses au Congo.  Dans la série des publications « les guerres ethniques et tribales Congolais qui font le Bonheur des autres ».

Nous allons partager le contexte historique de chaque conflit ethnique de manière scientifique et rigoureuse. Tout en nous appuyant sur les travaux des plusieurs chercheurs et journalistes, afin de dégager les conséquences de ces conflits.

Sujet du jour: le Conflit des Hema et lendu

Rappel historique :   

Février 2003 en Ituri, un fermier au nom de Mathieu Nyakufa de la tribu d’Hema voit périr trois de ses enfants pendant l’attaque de Bogoro, malgré la forte présence militaire de la MONUSCO avec plus de 17.000 hommes. Il sied de reconnaitre que les massacres des populations civiles sont monnaie-courante dans cette partie de la république.  

Plusieurs peuples ont cohabité pacifiquement pendant des années avant l’arrivée du colon belge. Parmi eux les ethnies Héma, gégere, Lendu et ngiti dans la région d’ituri, Les lendu sont un peuple des fermiers qui louaient des grandes espaces de terre appartenant au peuple bergers hema.

Néanmoins, tout à basculer à l’arrivée des belges en 1880s, de la même manière qu’ils avaient élevé l’ethnie tutsi en leur donnant plus de supériorité sur les hutus au Rwanda. Le colon belge a utilisé le même subterfuge pour favoriser l’ethnie pastorale d’hema sur l’ethnie des agriculteurs lendu. 
En outre, cela marqua le début de la rancœur entre deux ethnies frères qui vivaient jadis paisiblement. Toutefois la région est restée en paix pendant des années.

En toute logique, après le départ de Belges en 1960, Mobutu voulait reprendre le contrôle des terres appartenant aux Belges y compris l’Ituri.
Son homme de main en charge de cette opération, le ministre de l’agriculture de l’époque Mr Zbo Kalogi, le fait que Mr Kalogi soit lui-même de la tribu d’hema est révélateur.  

C’est ainsi que pendant la réaffectation des terres Mr Kalogi fait preuve de favoritisme envers sa tribu d’origine Hema. Une fois de plus cette opération n’a fait que renforcer le sentiment de marginalisation de la tribu lendu.

Par la suite, la loi bakajika sur la propriété des terres est venue entérinée cette réaffectation en 1966.  Au fur et à mesure que Mobutu consolidait son pouvoir plusieurs lois sont venus donner un contrôle total au gouvernement sur les terres ancestrales, avec comme seul objectif s’assurer un accès continue sur les ressources minières.

Avec le temps le décor était planté pour que deux ethnies frères puissent se faire la guerre pendant que tout le monde va se servir sur ses terres.

La suite on la connaît, plusieurs partis avec des noms souverainistes Forces de Résistance Patriotique d’ituri (FRPI), Front des Nationalistes et Intégrationnistes (FNI), Union des Patriotes Congolais (UPC) mais toujours un nombre grandissant des morts civiles qui se comptent par milliers.   

En 2003 l’attaque de Bogoro qui a tué les enfants de Mathieu Nyakufa était perpétré par l’un des groupes le FRPI.
Malheureusement Bogoro n’est pas un cas isolé, des attaques similaires ont lieu un peu partout en ituri. Les organisations humanitaires renseignent qu’entre 1999 et 2003 plus 55.000 civiles ont perdu la vie à cause des forces armées.

Résumé des découvertes :

Dans l’ouvrage où est tiré ce récit historique, Michael Beibert note que les massacres interminables dans cette région ne sont pas dus au fait que les congolais ont un gout insatiable pour le sang et une envie incontrôlée de tuer son frère mais plutôt dû à des intérêts politiques et économiques égoïstes des individus, compagnies et gouvernements d’attendre leurs objectifs à travers le territoire congolais.

Conclusion :

Il est évident que le plus grand perdant c’est le peuple congolais en proie avec des intérêts égoïstes.

La clé du changement c’est l’homme congolais. Dans un élan de patriotisme, le congolais doit se rappeler qu’avant l’arrivée du colon, nos peuples vivaient en paix et dans la fraternité.

Aujourd’hui le Congo peut fermer toutes ses mines, s’il s’organise bien, il pourrait faire tourner son économie rien qu’avec l’agriculture.

En même temps des nombreuses économies à travers le monde vivent majoritairement du sous-sol congolais.  Le peuple congolais se retrouve victime de ses propres richesses et des conflits internes entre congolais.

Recommandations:

Au niveau personnel:

  1. Eviter de perpétuer des conflits ethniques ou tribaux que vous ne maitrisez pas;
  2. Eviter les préjugés ethniques ou tribaux;
  3. Se concentrer sur ce qui nous rassemble;
  4. Eviter d’être celui que les étrangers manipulent pour nuire à son frère;
  5. Enseigner les valeurs morales dès à présent aux enfants parce qu’ils constituent l’avenir.

Au niveau étatique :

  1. Identifier et sanctionner les multinationaux impliqués dans le financement des groupes armées;
  2. Neutraliser les groupes armés;
  3. Réconcilier le peuple à son histoire pour rétablir la vérité et trouver des solutions durables;
  4. Continuer à prêcher l’unité.

Sources: “The Democratic Republic of Congo Between Hope and Despair” by Michael Beibert 

Que pensez-vous des guerres ethnico-tribale congolaise ? De l’influence des grands multinationaux sur les groupes armés ? de l’espoir de la réconciliation des peuples et de l’unité du peuple congolais.

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